Savoir rester petit est un luxe...

mercredi 24 décembre 2014

Pony Ride Rocker (inédit)

Pony Ride Rocker sort son premier lp sur Le Microcosme (microlabel). Resté dans les cartons pour des raisons plutôt sombres (la mort de Norman Ducky), ce projet a végété plus de 2 ans pour enfin sortir de la forêt (c'est de là que vient ce groupe). Et c'est par ici pour écouter :
Too much class in the wood !

mardi 23 décembre 2014

En 2005 ...

Feuilleton
5 personnages que je croise régulièrement dans les environs de mon quartier ...

07/02/2005 : Il existe bel et bien 5 personnages que je croise régulièrement dans les environs de mon quartier, le soir, après 18 heures. C'est la règle, après 3 fois, on fait partie des "personnages que je croise régulièrement dans les environs de mon quartier". C'est comme ça.
1. Un indou qui doit bien avoir 56 ans, cheveux blancs, courts, qui soulignent sa peau brune, très élégant, souvent en chemise blanche et chaussures soignées, l'air sage.
2. Un drôle de monsieur, sorte de copie de paysan américain du fin fond de l'Oregon, petit, 43 ans, cheveux blond blancs, porte une casquette de base-ball vierge d'inscription, verte (ou bleue), un blouson court, droit, simple, beige, des sortes de pantalons à pinces mais sans plis, beiges aussi et des chaussures noires très simples, confortables et sans marques. Quand il menace de pleuvoir, il porte un parapluie.
3. Un petit vieux (68 ans), souvent assis sur un muret, tout maigre, cheveux blancs courts, hirsutes, porte un jean et un tee shirt (souvent blanc sale) ou un pull très sale quand il fait frais, parfois une veste très sale aussi, de grosses chaussures de chantier, noires, et surtout des imitations Ray Ban en plastique noir et très large, l'air un peu teigne, mate de travers par-dessus ses lunettes.
4. Un dépressif (63 ans, peut-être 42 en réalité), limite clochard, marche toujours sur le trottoir d'en face, à la rue complet, sous traitement certainement, traîne des pieds, des chaussures sans lacets.
5. Un femme petite, brune, cheveux courts, plaqués sur le coté, toujours vêtue de blanc, chaussures bon marché, pantalon et chemisier - blancs, très propres. Et, détail important, elle porte un chapelet autour du coup, qu'elle semble vouloir exhiber. Son air est renfrogné. Peut-être a-t-elle peur de croiser le diable... Qui sait ?

09/08/2005 : Du temps a passé... Les environs de mon quartier n'ont pas changé... On peut juste noter l'installation de plusieurs boutiques de livraisons de Pizzas. Par contre, les soirs, après 18 heures, ne sont jamais les mêmes. Si je devais faire un bilan de mes rencontres avec les "personnages que je croise régulièrement dans les environs de mon quartier", je dirai que ceux que je croise le plus souvent, et même très régulièrement sont au nombre de trois : le drôle de monsieur, sorte de copie de paysan américain du fin fond de l'Oregon ; le petit vieux (68 ans) cheveux blancs courts hirsutes (qui promène souvent un chien) ; et le dépressif (63 ans, peut-être 42 en réalité) que je vois parfois aussi faire les cents pas à la médiathèque, formant un cercle quasi parfait.

02/09/2005 : Ce matin, j'étais à l'arrêt de bus, dans le gaz, malade comme on l'est en plein hiver... assis, avec mon sac de voyage à mes pieds, j'attendais le bus qui ne venait pas. Celui de 8h42 n'est pas passé, faute de quoi, j'ai du attendre celui de 49... Et je vois marcher le dépressif (63 ans, peut-être 42 en réalité), qui traverse le rond point en plein milieu, sans se soucier des bagnoles, sans même les voir... Il est entré dans le bureau de tabac. Puis en est ressorti 2 minutes plus tard, avec un cigarillo à la bouche. Il s'est approché de moi et s'est assis à mes côtés. Puis il m'a parlé et m'a demandé :
" - Il est quelle heure monsieur ?
- 8h40...
- Et il passe à quelle heure le bus ?
- à 42.
- Le 1 ou le 3 ?
- Le 1.
- On se connaît... Je sais pas d'où mais on se connaît...
- Oui, on se croise souvent...
- Ah, je vous ai demandé des cigarettes déjà non ? Ou quelque chose comme ça ?
- Non, on se croise c'est tout...
- Ah... il est quelle heure monsieur ?
- 8h43...
- Je vais pas monter à Poitiers en fait..."
Et il s'est levé et est parti d'où il est venu, comme il est venu, trainant des pieds... traversant le rond point en plein milieu, sans se soucier des bagnoles, sans même les voir...
 
16/09/2005 : Avant hier soir, 18h07 j'ai de nouveau croisé la petite femme , brune, cheveux courts, plaqués sur le coté, vêtue d'un blanc immaculé avec son chapelet autour du coupe matin... Petits frissons... Ca faisait des mois que je ne l'avais pas vu. Régulièrement, je vois toujours le petit vieux (68 ans), souvent assis sur un muret, tout maigre, cheveux blancs courts, mais vêtu depuis deux jours d'un ensemble violet (pantalon, sous pull).

lundi 22 décembre 2014

Le Microcosme, nouvelle adresse










Le Microcosme (microlabel depuis 1996) fait peau neuve et change d'adresse : http://lemicrocosme.blogspot.fr/
Les mises à jour se feront progressivement afin de retracer toute l'activité musicale mise en ligne depuis les années 2000.
Un grand merci à La Fresto pour le graphisme du nouveau logo.
A suivre...

mardi 29 avril 2014

La fin du netlabel Off&Green

C'est la surprise... Un simple et court message, style clap de fin dans la langue de Shakespeare, Magdala del Fresto ferme son netlabel Off&Green.
C'est triste... ça fait réfléchir aussi.
Je garde d'excellents souvenirs de mon aventure avec Off&Green... pincement au cœur tout de même.
Quand Fresto m'a fait confiance, c'était pour moi quelque chose d'assez énorme, un peu aussi comme un aboutissement improbable. J'ai toujours fait de la musique par passion, d'abord, après avoir toujours pensé que ce n'était pas pour moi, que je n'en serai jamais capable, et ensuite, un peu n'importe comment, sans réfléchir trop, ni organiser quoi que ce soit... Alors me retrouver sur un netlabel...
Je garde aussi d'excellents souvenirs des échanges avec Fresto, ses conseils, sa façon de me booster, son enthousiasme et sa créativité...
Ca fait peut-être un peu trop oraison funèbre tout ça mais ce final est assez troublant, à l'image de mon modeste parcours dans la musique finalement. J'ai fait le bassiste dans pas mal de groupes avant de bricoler de la musique perso sur ordinateur et de partager avec Off&Green. J'ai joué dans peut-être une bonne dizaine de groupes (?), il y a eu des enregistrements, des K7, des CD, des compiles et bizarrement, je n'ai récolté ni conservé de traces de tout cela (seulement une K7 je crois). Et même une bonne partie de mes travaux perso sur ordi est partie en fumée avec des pannes à répétition... Alors le fait de lire dans le post de Fresto  "All the files (albums, artworks and co) are deleted to preserve the artists copyrights" me fait sourire.
Aujourd'hui, je suis fier de dire que ma musique (faite de bric et de broc) a été diffusée sur cette plateforme libre et inventive... et n'est plus. 
Bon courage pour la suite mon cher Magdala del Fresto, merci pour tout.
Musicalement,
Alan Tenderfoot

vendredi 21 février 2014

Vide de sens (2)

Feuilleton
Après la semaine du 22 au 28 avril 1996.
Le samedi soir, une bouffe était prévue avec Nicolas, Corinne, Patricia, Hervé et lui. Dans un restaurant… pas cher soi-disant. Il m'a demandé si je voulais venir, prétextant que le restaurant n'était pas le prétexte. Je lui ai dit "Mouais, peut-être…". Et deux secondes après avoir prononcé ces mots, j'ai pensé "Non, pas question !". J'avais pas envie… J'ai préféré aller chez Pierre et on a fait une belote/whisky avec Fred et Pinpin son cousin. On s'est bien marré, franchement, sans discours ni sourires forcés.

à écouter : Over Mars [Le Microcosme, The pink flamingo (lp), 1996-1999]

vendredi 14 février 2014

Vide de sens

Feuilleton
La semaine du 22 au 28 avril 1996, il était en vacances. Je l'ai peu vu, sauf le mardi. Il m'a juste confié sa déception de n'avoir pu te dire au-revoir. Il m'a aussi exposé sa nouvelle envie d'acheter une vieille ferme dans le sud Charente et de la rénover… Il a confirmé ses dires le vendredi soir quand je l'ai rejoint au Café du Centre. Il était accompagné d'Hervé et Patricia. Et tous les trois se sont mis à délirer sur leur rêve d'avenir, plein d'argent si possible, d'hivers à la montagne, d'étés à la mer… et inversement, passionnant. Et chacun y est allé de son avis sur ton départ. Ils ont dit que tu avais eu raison de faire ça, mais que tu pourrais te lasser du soleil. Moi je n'avais pas d'idée, à vrai dire, je m'en fiche un peu…

à écouter : Inside an Exhibition [Le Microcosme, The pink flamingo (lp), 1996-1999]