Il était une fois dans l'Ouest -
Histoire punk d'Angoulême (1976-1990)
Un film de Barbara
Serré-Becherini
2005 | 110 minutes | DV Cam
« Ce film documentaire retrace l’histoire du mouvement punk dans
la ville d’Angoulême, depuis "l’explosion" de 1976-77 jusqu’au
tournant de 1989-90. » Quand je suis tombé sur ces quelques lignes, sur le site (des
éditions Antisociales) qui propose ce DVD à la vente (en faisant des
recherches sur un sujet qui n’avait rien à voir), mes yeux se sont ouverts en
grand ! Pour deux raisons. 1. je suis né à Angoulême et 2. j’ai vécu « le
tournant » évoqué plus haut, même un peu avant. Pour moi, cette histoire a
été importante, peut-être plus que je ne l’imagine, si bien qu’elle a forgé mon
parcours et mon rapport à pas mal de choses. J’y pense souvent… J’y ai été
confronté, certainement pas par hasard, parce que comme beaucoup dans ce film,
la musique m’a servi d’échappatoire à plein de trucs dont je n’ai plus
tellement envie de parler aujourd’hui. J’étais au lycée Marguerite de Valois de
1984 à 1987 et comment dire, je n’étais pas vraiment en connexion avec la
« réalité »... Comme dit Mickey dans le documentaire, j’ai fait plutôt
partie de ceux qui ont viré dans la Cold Wave. Bon nombre de phrases entendues dans
ce DVD ont fait mouche – prononcées par des protagonistes que j’ai rencontrés
pour certains, d’autres qui m’impressionnaient à l’époque, avec qui j’ai pu échanger,
jouer par la suite, des groupes que j’ai vu en concert, des lieux que j’ai
fréquenté, des connexions assez improbables finalement… Je n’ai pas envie de tomber dans la nostalgie, ni d’ajouter des anecdotes similaires aux témoignages
du documentaire, mais par contre, ce qui « m’inquiète un peu », c’est
d’avoir reconnu le jeune garçon sur les photos en début de film (ça remonte
loin dans mon enfance) et son nom est cité en premier dans les remerciements…
On ne sait pas ce qu’il est devenu. Depuis bien longtemps j’ai quitté Angoulême
(je n’ai pas envie d’additionner les années par dizaines). J’y reviens de temps
en temps. J’y ai amené des personnes qui ne connaissent pas cette ville et toute
cette histoire. Elles m’ont souvent dit qu’il y avait quelque chose de
« particulier » à ce niveau. Ce film renforce ce sentiment.
Je remercie Barbara
Serré-Becherini (que je ne connais malheureusement pas) d’avoir récolté
ces témoignages et fabriqué un film qui tient la route.
Voir la page Facebook du film
Voir le site des éditions Antisociales