Live (report)
Samedi 13 juin, de 23h30 à 1h30, j'ai vu Little Bob Blues Bastards en concert à La Chappelle Saint-Luc (10).
Samedi 13 juin, de 23h30 à 1h30, j'ai vu Little Bob Blues Bastards en concert à La Chappelle Saint-Luc (10).
La claque.
Totale maîtrise... totale intégrité, total canal historique, total no business, totale sincérité, total basic rebellion... un peu comme une meute de chiens sauvages qui court sans but...
Bob a dans les 70 ans paraît-il - son guitariste et son harmoniciste certainement pas loin - et ça semble réaliste car avant le premier riff, limite tu te demandes comment (physiquement) ça va le faire. Et vu l'historique des bonhommes (ils lâchent par moment quelques infos sur leur parcours, pour les non initiés) tu te dis que ça doit quand même défier les lois de la médecine traditionnelle, mais je suis pas expert… Faut donc toujours se méfier des apparences....
Ils ont en gros plus de 30 ans de vie commune si j'ai bien compris...
L'harmoniciste Mickey Blow a (entre autre) joué avec Johnny Thunders donc bon... tout est dit. Le contrebassiste Bertrand Couloume et le batteur (j'ai oublié son nom désolé) sont plus jeunes. Le batteur était là en remplacement, et ça cognait. Ça a joué grave d'un bout à l'autre, sans jamais flancher. Le guitariste Gilles Mallet est vraiment énorme, sorte de mix entre Chuck Berry, Keith Richard avec l'allure de Sid Vicious. Il joue sur une vielle Telcaster rouge (référence à Muddy Watters ?) mais montée avec des P90. Et il envoie tout, les attaques, les contre attaques, il fait le taf avec un son de tuerie qui sort tout droit d'un banal ampli Fender Hot Rod si j'ai bien observé (mais je peux me tromper). L'harmoniciste, pantalon cuir noir, chemise à jabot noire, Rayban noires... il a joué impeccable, précis, présent, avec un son très profond. Visuellement, tu te dis quand même qu'à côté, Gainsbourg en fin de carrière ressemblait à un jeune marié... Little Bob est là pour le plaisir, pour le public et pour sa musique. Dans la salle il sait qu'il y a des gens qui le suivent, qui viennent de loin, il les connaît. Les autres, il met pas trop de temps à les emballer. Il tend la main, souvent. Il rend hommage à ses maîtres, Muddy Watters, Howlin Wolf. Il lève souvent le regard au ciel, il a le sourire, il engueule avec raison le public "allez bougez vous l'cul bordel !", il partage avec ses zicos, tout le temps. Bref, il est dans le truc.
Alors bien évidement, le rendu est clairement rock'n'roll, mais pas du tout "old school". Ça m'a fait penser au concert des Jim Jones Revue que j'avais vu à Reims il y a quelques temps - une autre claque. Pour comparer, je dirais que les anglais ont la classe, mais pas forcément l'efficacité sur la longueur. En gros, avec Little Bob, c'est la baston tout le temps, et au final, c'est un gros Fuck qui l'emporte.
Alors bien évidement, le rendu est clairement rock'n'roll, mais pas du tout "old school". Ça m'a fait penser au concert des Jim Jones Revue que j'avais vu à Reims il y a quelques temps - une autre claque. Pour comparer, je dirais que les anglais ont la classe, mais pas forcément l'efficacité sur la longueur. En gros, avec Little Bob, c'est la baston tout le temps, et au final, c'est un gros Fuck qui l'emporte.
Alors y'a eu un rappel, évidement, et ça n'a pas flanché non plus. La mayonnaise a même pris un peu plus. Si bien que le "vieux" Bob a senti qu'il fallait en donner encore. Les autres sont sortis de scène après le rappel, mais pas lui... Ils sont revenus et c'était reparti, encore plus énervé même. Le dernier morceau était aux portes du punk ! Un vrai régal ! J'ai rarement vu (de ma faible expérience certes) aussi bon vecteur de légende.
Little Bob, je connaissais sans connaître, sans comprendre vraiment, par manque de curiosité aussi, trop jeune quand il a commencé au milieu des 70's. Je l'ai vu dans le film Le Havre récemment et ça m'avait touché. Je pense aussi que ce genre de groupes (comme les Dogs et d'autres) n'ont jamais trop voulu se mêler au bal des faux-cul du business rock classique. Bref, aujourd'hui je m'aperçois qu'ils savent parfaitement d'où vient leur musique et ils la jouent avec une sincérité que l'on ressent vraiment.
Little Bob, je connaissais sans connaître, sans comprendre vraiment, par manque de curiosité aussi, trop jeune quand il a commencé au milieu des 70's. Je l'ai vu dans le film Le Havre récemment et ça m'avait touché. Je pense aussi que ce genre de groupes (comme les Dogs et d'autres) n'ont jamais trop voulu se mêler au bal des faux-cul du business rock classique. Bref, aujourd'hui je m'aperçois qu'ils savent parfaitement d'où vient leur musique et ils la jouent avec une sincérité que l'on ressent vraiment.
Les derniers mots prononcés par Little Bob aussi, à la fin du concert... intéressants... honnêtes... nous demandant de ne pas copier son dernier disque si on l'achète, car bien évidemment ce sont les groupes (pour la quasi totalité) qui paient pour sortir leurs disques…
Bref, je pense sincèrement qu'on devrait obliger n'importe quel groupe français qui veut faire du rock à partir en formation chez Little Bob, même juste quelques heures, ce serait déjà ça :)
http://www.littlebob.fr/
Bref, je pense sincèrement qu'on devrait obliger n'importe quel groupe français qui veut faire du rock à partir en formation chez Little Bob, même juste quelques heures, ce serait déjà ça :)
http://www.littlebob.fr/
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