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mardi 3 décembre 2019

Histoire punk d'Angoulême (1976-1990)



Il était une fois dans l'Ouest - Histoire punk d'Angoulême (1976-1990)
2005 | 110 minutes | DV Cam

« Ce film documentaire retrace l’histoire du mouvement punk dans la ville d’Angoulême, depuis "l’explosion" de 1976-77 jusqu’au tournant de 1989-90. » Quand je suis tombé  sur ces quelques lignes, sur le site (des éditions Antisociales) qui propose ce DVD à la vente (en faisant des recherches sur un sujet qui n’avait rien à voir), mes yeux se sont ouverts en grand ! Pour deux raisons. 1. je suis né à Angoulême et 2. j’ai vécu « le tournant » évoqué plus haut, même un peu avant. Pour moi, cette histoire a été importante, peut-être plus que je ne l’imagine, si bien qu’elle a forgé mon parcours et mon rapport à pas mal de choses. J’y pense souvent… J’y ai été confronté, certainement pas par hasard, parce que comme beaucoup dans ce film, la musique m’a servi d’échappatoire à plein de trucs dont je n’ai plus tellement envie de parler aujourd’hui. J’étais au lycée Marguerite de Valois de 1984 à 1987 et comment dire, je n’étais pas vraiment en connexion avec la « réalité »... Comme dit Mickey dans le documentaire, j’ai fait plutôt partie de ceux qui ont viré dans la Cold Wave. Bon nombre de phrases entendues dans ce DVD ont fait mouche – prononcées par des protagonistes que j’ai rencontrés pour certains, d’autres qui m’impressionnaient à l’époque, avec qui j’ai pu échanger, jouer par la suite, des groupes que j’ai vu en concert, des lieux que j’ai fréquenté, des connexions assez improbables finalement… Je n’ai pas envie de tomber dans la nostalgie, ni d’ajouter des anecdotes similaires aux témoignages du documentaire, mais par contre, ce qui « m’inquiète un peu », c’est d’avoir reconnu le jeune garçon sur les photos en début de film (ça remonte loin dans mon enfance) et son nom est cité en premier dans les remerciements… On ne sait pas ce qu’il est devenu. Depuis bien longtemps j’ai quitté Angoulême (je n’ai pas envie d’additionner les années par dizaines). J’y reviens de temps en temps. J’y ai amené des personnes qui ne connaissent pas cette ville et toute cette histoire. Elles m’ont souvent dit qu’il y avait quelque chose de « particulier » à ce niveau. Ce film renforce ce sentiment.
Je remercie Barbara Serré-Becherini (que je ne connais malheureusement pas) d’avoir récolté ces témoignages et fabriqué un film qui tient la route.